Seine-Saint-Denis : non aux violences policières !13/05/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/05/2702.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

La société en crise

Seine-Saint-Denis : non aux violences policières !

Lundi 11 mai, premier jour du déconfinement, une manifestation était organisée, à l’appel d’une trentaine d’organisations, pour dénoncer les violences policières dans les quartiers populaires et se solidariser de la colère légitime qu’elles suscitent.

Symboliquement, le lieu choisi était L’Île-Saint-Denis en Seine-Saint-Denis, à cause de la récente interpellation d’un homme sans papiers qui s’était jeté à la Seine, et avait été traité de « bicot » avant d’être tabassé. Quelques jours avant, dans la ville voisine de Villeneuve-la-Garenne, un homme a failli perdre sa jambe suite à une chute de moto provoquée par la police. Cela a déclenché des affrontements la nuit suivante entre des jeunes et la police dans plusieurs villes proches. Enfin, pendant le confinement, le contrôle de l’attestation de sortie a souvent été le prétexte pour provoquer les jeunes de banlieue.

Coronavirus oblige, la manifestation prévue était une chaîne humaine, mais en respectant les gestes barrières. Environ trois cents manifestants étaient présents. Ils étaient attendus par une centaine de policiers harnachés et munis de matraques, de grenades et de LBD, ce qui a surpris et inquiété les habitants présents ce soir-là.

La police a choisi de créer une nasse pendant plus d’une heure devant la mairie, encerclant une centaine de manifestants et rendant impossible le maintien des distances sanitaires. Puis elle a menacé de mettre à chacun une contravention de 135 euros pour participation à un rassemblement de plus de 10 personnes !

Les manifestants sont restés calmes, criant ou affichant des slogans comme « Stop au LBD », , « Police partout, justice nulle part ». Finalement, après avoir décidé eux-mêmes de se disperser, les manifestants ont refusé de présenter leur carte d’identité. La police ne les a laissés sortir qu’au compte-gouttes.

L’attitude de la police a choqué, à la fois provocante et irresponsable sur le plan sanitaire, confirmant le bien-fondé de cette manifestation.

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