RATP – ligne 13 : les problèmes perdurent13/05/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/05/2702.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP – ligne 13 : les problèmes perdurent

Pour la direction de la RATP, le déconfinement devait être l’occasion de démontrer « l’excellence opérationnelle de la RATP ». Le moins que l’on puisse dire est que la démonstration n’a pas été réussie sur la ligne 13 du métro parisien le 11 mai.

Comme souvent sur cette ligne, un incident technique a fortement perturbé la circulation ce jour-là à 6 heures du matin, avec une longue attente pour les voyageurs, toujours très nombreux à cette heure-ci. Le résultat a été des rames bondées, car beaucoup de voyageurs étaient obligés de s’y entasser pour ne pas arriver trop en retard à leur travail.

Cette situation a mis en évidence le faux-semblant que représentent certaines mesures de sécurité prises par la RATP. Elle s’était vantée d’avoir fait coller plus d’un million de stickers pour maintenir les distances entre les voyageurs, qui n’ont bien sûr été d’aucune utilité dans les rames et sur les quais bondés.

La suite de la journée a été plus calme en ce qui concerne l’entassement des voyageurs, du fait de la fréquence élevée des métros, arrivée à 85 % du trafic normal. Mais cette fréquence soulève d’autres problèmes. Au terminus de la ligne, un employé de l’entreprise de nettoyage sous-traitante est chargé de désinfecter chaque cabine de conducteur avant que le métro reparte, d’autres doivent nettoyer l’intérieur des rames. Mais en heure de pointe, quand les métros se succèdent avec quelques minutes d’écart, ils sont trop peu nombreux pour que tout puisse être nettoyé correctement.

Du côté des conducteurs, les masques sont rationnés à deux par jour. Chaque conducteur reçoit un paquet de 30 lingettes pour la semaine, ce qui ne lui permet même pas de disposer d’une nouvelle lingette chaque fois qu’il change de cabine de conduite. En heure de pointe, aucun temps supplémentaire n’est prévu pour permettre d’aller se laver les mains ou de nettoyer soi-même la cabine.

Certains conducteurs ont tout de même pris le temps qu’il fallait pour faire ce nettoyage avant de partir, sans d’ailleurs s’attirer la moindre remarque de la part des cadres présents, plutôt dans leurs petits souliers et soucieux que ça tourne. Mais il est probable que cette tolérance ne va pas durer et que, comme dans les autres entreprises, les impératifs de production reprennent bien vite le dessus.

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