Nos lecteurs écrivent : Nos lecteurs écrivent : Au centre d’appel Sitel, insécurité sanitaire05/05/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/05/2701.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

La société en crise

Nos lecteurs écrivent : Nos lecteurs écrivent : Au centre d’appel Sitel, insécurité sanitaire

Au centre d’appel Sitel de Romainville, environ 200 salariés assurent habituellement le service clientèle pour plusieurs entreprises, comme Nestlé, Leclerc, Blablabus ou Edenred. Sitel est une des deux entreprises choisies par le gouvernement pour gérer le numéro vert d’information sur le coronavirus.

Alors que le gouvernement n’a que le mot télétravail à la bouche, à Sitel cela n’a été proposé aux salariés que sur certaines activités, et pas à ceux affectés à l’information coronavirus. Un comble ! Ceux qui ont été mis en télétravail ont dû emporter chez eux tout un bric à brac, dont l’unité centrale de l’ordinateur, au lieu d’un portable. Y compris ceux qui rentrent en transports en commun !

La plupart des salariés sont en CDD et beaucoup n’ont pas été renouvelés depuis le début du confinement. Pourtant la charge de travail est importante, notamment sur l’information coronavirus.

Pour répondre aux salariés et aux patrons qui veulent connaître les recommandations, les conseillers ont des fiches établies par le ministère du Travail. Elles définissent les précautions à prendre selon les métiers, et l’une d’elles porte sur le travail en centre d’appel… Ainsi, selon le ministère, les centres d’appel doivent fermer les fontaines à eau et fournir des bouteilles d’eau individuelles, ainsi que du gel hydroalcoolique sur chaque plateau, des lingettes désinfectantes, un film jetable pour les claviers, et enfin attribuer des postes individuels.

Aucune de ces directives n’est respectée à Sitel Romainville : ni bouteilles, ni lingettes, ni film. Il y a bien du gel, mais seulement à l’entrée. Et les étiquettes nominatives posées sur les postes semblent une plaisanterie car on continue à faire changer les salariés de poste.

Pour Sitel, l’information coronavirus, c’est « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».

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