Mali : la guerre de Macron pour protéger le virus impérialiste05/05/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/05/2701.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Mali : la guerre de Macron pour protéger le virus impérialiste

Vendredi 1er mai, un légionnaire d’origine ukrainienne engagé au Mali dans l’opération Barkhane est mort des suites de ses blessures.

Le 4 mai, on annonçait le décès d’un autre légionnaire, le quarante-troisième militaire français tué au Sahel depuis le début de l’intervention décidée sous François Hollande en 2013.

La France est en guerre au Sahel, et compte bien prolonger son intervention. Les effectifs de l’opération Barkhane sont passés ces dernières semaines de 4 500 à 5 100 soldats, et des dizaines d’engins de guerre supplémentaires ont été convoyés vers les théâtres d’opérations. L’État français consacre 600 millions d’euros par an depuis 2013 à son intervention au Sahel, plus de 4 milliards en sept ans.

C’est au nom de la lutte contre le terrorisme et de la protection des populations civiles que les troupes françaises sont déployées. Mais le champ d’action des djihadistes n’a cessé de s’étendre et leur recrutement ne s’est jamais tari. Comment prétendre que les populations civiles sont mieux protégées ? La misère s’est aggravée, comme les exactions ou les humiliations subies de la part des armées africaines locales ou de l’armée française, qui ont permis aux groupes armés d’élargir leur audience. Au Burkina Faso, des soldats burkinabé, d’une armée alliée de la France, ont massacré des villageois le 9 avril dernier. En fait, la guerre s’enlise aux dépens des populations, prises en étau entre les groupes djihadistes et les différentes armées, dont l’armée française.

La mort de ces légionnaires est, comme chaque fois, l’occasion pour Macron d’emboucher les trompettes du sacrifice au nom de la patrie. La vérité est que les soldats français interviennent au Sahel pour protéger des régimes corrompus qui méprisent leur population et pour défendre les positions des groupes industriels qui ont mis la main sur une partie de l’Afrique, comme Areva, Bolloré ou Total.

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