Hôpital du Vinatier Bron : covid...age de lits, non merci !28/04/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/04/P13_Le_Vinatier_21_avril_C_LO.jpg.420x236_q85_box-9%2C0%2C791%2C440_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital du Vinatier Bron : covid...age de lits, non merci !

À l’hôpital psychiatrique du Vinatier, à Bron près de Lyon, une centaine d’agents se sont rassemblés mardi 21 avril avec banderoles, casseroles, sifflets et en criant les slogans : « stop à la violence institutionnelle », « covid...age de lits, non merci », « lits fermés, patients en danger » …

Illustration - covid...age  de lits, non merci !

Sous prétexte de parer à l’arrivée de patients malades du Covid-19 et au prétendu absentéisme des soignants, la direction avait déjà fermé plus de 80 lits. Ce sont 80 patients qui sont sortis prématurément et dont, pour certains, les équipes sont sans nouvelles. Ceux qui restent, les plus instables, ont été concentrés dans d’autres unités, dans des conditions qui ne permettent pas de les soigner correctement. Les soignants craignent que cela ne préfigure l’avenir, où l’hôpital n’accueillera plus que les patients en crise, dans des conditions indignes.

Pour le moment, l’hôpital a pris en charge moins d’une dizaine de patients psychiatriques malades du Covid-19, et l’absentéisme chez les soignants est à peine supérieur à l’habitude. C’est pourquoi, quand la direction a exigé la fermeture d’une unité d’entrée supplémentaire, toujours sous prétexte du manque de soignants, personne ne l’a crue. D’autant que l’hôpital cherche à faire des économies pour rembourser une dette de 10 millions contractée auprès des banques et des fonds d’investissement. Il est prévu pour cela, de fermer au moins quatre unités de soin.

La réaction de l’équipe visée par la fermeture a été de propager rapidement la nouvelle et d’organiser un rassemblement sous les fenêtres de la direction, tout en respectant les consignes de sécurité. L’information s’est faite par les messageries privées afin de préserver l’effet de surprise. Depuis, les équipes ont décidé de se retrouver les mardis et jeudis à plusieurs dizaines pour échanger des informations et faire du bruit. Plusieurs reportages sont parus dans les médias, mais cela ne semble pas gêner l’ARS, l’antenne du ministère dans la région.

Dans leurs discours, Macron et Philippe prétendent donner des moyens à l’hôpital. Un mensonge, car en pleine pandémie, on continue de fermer des lits.

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