La société en crise

Charles-de-Gaulle : chair à virus

Après avoir tenté de la minimiser, l’état-major a bien été obligé de reconnaître l’étendue de la contamination par le Covid-19 à bord du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle.

Sur un effectif total de 1 760 matelots à bord du navire, 1 046 ont été testés positifs. Vingt à trente se sont retrouvés hospitalisés. L’origine de la contamination reste incertaine. Il est possible que les marins aient été au contact du virus lors de leur escale à Brest le 13 mars, trois jours avant que Macron n’ordonne le confinement.

Cette contamination massive aurait-elle pu être évitée ? D’après le témoignage d’un marin, le commandant du navire aurait proposé d’interrompre la mission à Brest afin de ne pas mettre en danger la santé de l’équipage. Cela aurait été refusé par le ministère des Armées, pour lequel ce genre de motif ne doit pas peser bien lourd…

Cette information a été démentie par le porte-parole de la Marine nationale. Une enquête interne a été ouverte. Mais qui peut croire que la Grande muette, surnom pas toujours mérité de l’armée, se mette à parler et à faire preuve de transparence sur ce point ? Pour ces officiers, généraux, amiraux et autres galonnés, mettre la vie de leurs hommes et des populations en danger n’est-il pas leur cœur de métier ?

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