Dans les entreprises

RATP bus : bas les masques

Après avoir refusé le port d’un masque pour les travailleurs de la maintenance, des bus et du métro, la RATP les distribue depuis mercredi 8 avril, plus d’un mois après que cela eut été demandé.

Ce ne sont que des masques chirurgicaux, qui n’offrent pas la protection des FFP2.

Pour justifier ce retournement, la direction parle de « l’évolution des positions de la communauté médicale mondiale suite à l’expérience des constats faits en Asie notamment ». Le virage lui est dur à prendre après qu’elle a répété que cela ne servait à rien, voire que c’était non sécuritaire pour la conduite des bus. Apparemment la direction pensait qu’on met le masque sur les yeux. La hiérarchie doit maintenant ravaler tout son discours.

Il y a même eu des cas où des chefs avaient menacé de suites disciplinaires ceux qui en auraient mis. D’ailleurs, au fil des jours, les travailleurs de la RATP étaient de plus en plus nombreux à mettre un masque, fait maison.

La direction avait distribué un kit d’intervention en cas de malaise voyageur avec deux masques, à utiliser en cas de problème. La pression montait et certains travailleurs disaient : « on les met ».

L’écœurement des travailleurs est grand, surtout après la mort de deux salariés dont le dernier n’avait que 37 ans. Il était agent de sécurité, sportif, et avait d’ailleurs exercé un droit de retrait, face aux conditions de travail dans des locaux exigus et des véhicules d’intervention où l’on passait des heures à plusieurs.

La RATP fait tout avec dix métros de retard !

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