Dans les entreprises

PSA Peugeot Citroën : les attaques se multiplient

La direction de PSA se sert des dernières ordonnances du gouvernement pour remettre brutalement en cause les congés payés de l’ensemble des travailleurs des usines de fabrication.

les attaques se multiplient

Comme chaque année, toutes ces usines ainsi que l’ensemble des sous-traitants et fournisseurs automobiles devaient fermer trois à quatre semaines fin juillet, début août.

Mais, comme toutes les entreprises du pays, la direction de PSA prend le prétexte du Covid-19 pour réduire les congés à deux semaines et pour les décaler en fonction des besoins de sa production.

Bon nombre de travailleurs se sont déjà engagés dans des locations ou ont pris leur billet d’avion, notamment les travailleurs immigrés ou d’origine étrangère. Mais cela ne compte absolument pas pour la direction. Ces dépenses sont à leur charge, elle annonce qu’elle ne remboursera pas un centime.

La direction applique la même philosophie pour les indemnités du chômage partiel. Pour compléter l’indemnité du salarié concerné, jusqu’à 98 % du salaire, la direction va prendre un jour de congé à chaque ouvrier et chaque technicien et deux jours aux cadres par mois de chômage. Ainsi ce sont les travailleurs qui doivent être solidaires entre eux. En revanche, les intérimaires ne sont pas concernés par ces mesures et vont se retrouver avec 16 % de salaire en moins. Pour bon nombre d’entre eux, cela fera des payes à moins de mille euros.

Les actionnaires de PSA ne sont évidemment pas mis à contribution. La solidarité, ils ne la pratiquent qu’entre eux et avec leur portefeuille. Et comme « charité bien ordonnée commence par soi-même », ils vont se voter le 25 juin prochain, lors de leur assemblée générale annuelle, le versement de 1,1 milliard d’euros de dividendes au titre de l’année 2019.

Pour que leurs profits de 2020 soient le moins possible écornés, la direction de PSA se prépare – à partir du 14 avril – à rouvrir ses usines pour fabriquer des voitures malgré la situation sanitaire, au détriment de la santé des travailleurs et au mépris de la santé publique.

Face à l’intensification de la guerre que leur mènent ces capitalistes, les travailleurs ne pourront compter que sur leur conscience, leur mobilisation et leur détermination à défendre leur peau.

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