Renault – Lardy : risquer sa peau pour des moteurs, pas question !01/04/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/04/2696.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault – Lardy : risquer sa peau pour des moteurs, pas question !

Habituellement, 2 000 salariés travaillent sur le site Renault – Lardy, dans l’Essonne, chargé du développement des futurs moteurs et véhicules du groupe.

La direction a décidé de faire travailler sur le site tous ceux dont elle considère que le télétravail ne leur est pas applicable. Ainsi, 316 salariés travaillent quotidiennement sur le site.

Les directions s’abritent derrière le respect des gestes barrières, les distances de sécurité, le lavage des mains. Mais comme l’expliquait un travailleur du site : « Il n’est pas possible au quotidien, quand on travaille avec 10, 20, 30 salariés ensemble, d’assurer qu’on ne va pas se transmettre le virus. Il y a trop d’incertitudes sur la survie du virus sur les surfaces pour éviter sa propagation. »

Cette réaction est partagée par la grande majorité des salariés. Prendre des risques pour travailler sur des moteurs qui se vendront dans six mois, dans huit mois, dans deux ans, c’est intolérable et cela dépasse l’entendement.

La direction met la pression insidieusement sur le fait que nombre d’entre eux sont des salariés précaires, employés par des entreprises de sous-traitance dont le contrat peut s’arrêter du jour au lendemain sur le site.

Ils peuvent même être employés en « rang 2 », c’est-à-dire, sous-traitant de sous-traitant. Ainsi les travailleurs viennent sur le site avec un couteau sous la gorge et une épée de Damoclès au-dessus de la tête. S’ils protestent, ils craignent de perdre leur emploi. S’ils viennent sans rien dire, ils risquent leur santé pour travailler sur ces moteurs

Il faut arrêter cette politique de maintien de l’activité au mépris de la santé des salariés et de leurs familles. Leur santé ne peut se jouer à la roulette russe, simplement parce que Renault veut protéger ses profits.

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