Nos lecteurs écrivent Lidl : on veut travailler en sécurité !25/03/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/03/2695.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nos lecteurs écrivent Lidl : on veut travailler en sécurité !

Une prime de risque de 50 euros brut par semaine, voilà ce que nous promet Lidl. C’est à la fois risible et scandaleux dans ce grand désastre sanitaire ! Après les annonces de Macron jeudi 12 et Édouard Philippe samedi 14, des centaines de clients se sont rués vers le supermarché ; nous étions au contact de centaines de personnes chaque jour et pas protégés du tout ; sans masque, ni plexiglas de protection. Du gel hydroalcoolique a été fourni à partir du jeudi 12 mars alors que l’Oise était un cluster depuis longtemps. La distance de sécurité entre chaque client n’a pas non plus été respectée dans le magasin, les caddies s’entrechoquaient aux caisses. Il y avait un grand stress, une ambiance de fin du monde. De temps en temps, le vigile fermait le magasin pour arrêter le flux de clients quand il y avait plus de cent personnes à l’intérieur. Quand il est parti, il a demandé à la responsable de solliciter l’autorisation d’un supérieur hiérarchique avant de fermer le magasin en cas de problème.

Ces jours-là, Lidl a doublé les ventes, avec neuf employés au lieu de douze !

On vient parce qu’on se sent essentiel car l’alimentation est à la base de tout. Mais Lidl continue son action moto en vendant des casques, des enjoliveurs… Pourquoi nous rajouter tout ce travail en plus ? Quand nous avons fait remarquer au responsable réseau que le non-alimentaire n’était pas essentiel, il a répondu : « Quand ça se calmera vous aurez du temps pour vous en occuper .»

Contrairement à notre direction, certains clients pensent à nous : samedi 21, une cliente nous a apporté une vingtaine de masques qu’elle avait faits elle-même ; elle avait vu qu’on n’en avait pas. Un autre client nous a offert une boite de chocolat et a écrit sur le ticket « pour vous remercier d’être là ».

On est indispensable et on fait des tâches à risques. On ne veut pas une prime, on veut travailler en sécurité et on veut une augmentation de nos salaires.

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