Redoute Quai 30 Wattrelos : livrer des chaussettes ne mérite pas d’attraper le Covid-19 !18/03/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/03/2694.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Redoute Quai 30 Wattrelos : livrer des chaussettes ne mérite pas d’attraper le Covid-19 !

À 6 heures, mardi 17 mars, une trentaine de salariés (sur les 40 présents) du site logistique de La Redoute à Wattrelos, dans le Nord, ont refusé d’entrer dans le site de production.

En effet, la direction de la Redoute a refusé d’interrompre l’envoi des colis à la clientèle. Par contre, elle a mis en télétravail les 800 salariés du siège de Roubaix.

Les salariés de Quai 30 considèrent qu’il y a trop de risques sanitaires. En effet, même si la direction a organisé des roulements dans les équipes, comme elle a décidé de fermer les vestiaires, les manteaux sont accrochés sur des portants et sont collés les uns aux autres.

D’autre part, pour désinfecter les postes de travail, ce ne sont pas des lingettes désinfectantes qui sont fournies, mais de simples lingettes de produits ménagers...

Les salariés trouvent stupide de prendre des risques pour leur santé et pour celle de leurs proches pour livrer des chaussettes et des culottes. Ce que livre La Redoute, ce ne sont pas des produits indispensables à la vie. Alors risquer sa peau pour ça, non merci ! Plusieurs responsables se sont alors relayés pour dire qu’ils comprenaient bien les arguments mais qu’il fallait que l’entreprise continue à tourner. Mais pour les travailleurs, c’est leur santé qui doit être la priorité. Les hôpitaux risquent d’être surchargés sous peu. Qu’adviendra-t-il des malades si les capacités d’accueil sont dépassées ?

La Redoute appartient à une grosse fortune française, la famille Moulins Houzé qui possède les Galeries Lafayette et 11 % des actions Carrefour : elle n’est pas dans la misère. Le président de la République a parlé de « guerre », qu’il faudrait limiter au maximum les contacts humains pour endiguer la contagion… apparemment ces mesures exceptionnelles s’arrêtent aux portes des entreprises !

À 9 h 30, une vingtaine de salariés ont décidé de ne pas reprendre le travail. Une nouvelle assemblée générale était prévue mercredi 18 mars matin en début de poste pour décider des suites du mouvement.

La santé et la vie avant les profits !

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