Nos lecteurs nous écrivent18/03/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/03/2694.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nos lecteurs nous écrivent

Je suis caissière dans un supermarché de la région parisienne.

Vendredi dernier, en prévision de la fermeture des établissements scolaires, le directeur, qui compte faire tourner le magasin à fond, a demandé aux chefs de nous faire signer une feuille de présence pour le lundi suivant. Le but, c’était de nous dissuader de prendre l’arrêt-maladie de quatorze jours prévu pour garder ses enfants. On nous a carrément dit qu’on ne serait pas payé par le magasin, qu’on se débrouillerait avec la Sécurité sociale et qu’on ne toucherait que les indemnités journalières, autrement dit un demi-salaire.

Pourtant, en cas d’arrêt-maladie, d’après la loi et les conventions collectives, les patrons sont censés verser des indemnités complémentaires qui compensent en partie la perte de salaire. Et dans le cas des arrêts-maladie pour garder ses enfants, pourquoi devrait-on toucher moins ? Si on reste chez soi, c’est bien qu’on n’a pas de quoi se payer une nounou ! Le directeur continue à faire des profits, il peut bien payer ses salariés au moins un minimum, tous ses salariés.

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