Ventes d’armes : cet argent a une sale odeur11/03/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/03/2693.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Ventes d’armes : cet argent a une sale odeur

Les ventes d’armes dans le monde sont en progression. Dans ce marché de la mort en augmentation, la part des industriels français de l’armement, véritables requins attirés par le sang, s’accroît aussi.

Les cinq années de 2015 à 2019 ont vu le commerce mondial des armes progresser de 5,5 %, par rapport à 2010-2014. La France s’est arrogé 7,9 % de ce pactole, contre 4,8 % auparavant, passant de la cinquième à la troisième place, derrière les États-Unis et la Russie.

Sans surprise, le Moyen-Orient est la région qui s’équipe le plus en matériel militaire, achetant plus du tiers des exportations mondiales d’armes. Il faut bien que les bouchers qui ensanglantent la Syrie et le Yémen se fournissent quelque part.

La France, derrière son discours sur la portée universelle des droits de l’homme, équipe le royaume obscurantiste et guerrier d’Arabie saoudite et trempe dans ses crimes de guerre. Des victimes, jusque dans les hôpitaux yéménites, meurent tricolore.

Le régime égyptien maintient la population sous son joug en partie grâce à du matériel français. La ministre des Armées, Florence Parly, a d’ailleurs rendu visite début mars au général al-Sissi pour s’assurer que le dictateur-client était satisfait.

Sans forcément être répertoriées dans les ventes d’armes, des firmes françaises vendent aussi des logiciels de surveillance des populations à des dictatures qui repèrent ainsi leurs opposants, les emprisonnent et les torturent.

C’est sans doute cela que Macron appelait « la lutte pour les libertés et la démocratie » lors de son discours au forum de Paris sur la paix en novembre dernier.

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