Intérimaires : davantage de précarité... et d’accidents04/03/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/03/2692.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Intérimaires : davantage de précarité... et d’accidents

La chambre sociale de la Cour de cassation s’est penchée dans un arrêt du 26 février sur la protection des travailleurs temporaires. Constatant le nombre croissant d’accidents du travail touchant en particulier les intérimaires, elle a émis un certain nombre de recommandations aux employeurs.

L’étude du service des statistiques du ministère du Travail (Dares), basée sur les chiffres de 2017, est en effet édifiante. Si la moyenne des accidents était alors de 33,4 pour 1 000 salariés, elle augmentait pour les intérimaires, passant à 53,6 pour 1 000.

« Exerçant les métiers souvent les plus dangereux et changeant très souvent de poste, les travailleurs intérimaires sont plus exposés aux risques professionnels que les autres catégories de salariés », concluait alors la Dares.

Employés à 80 % dans l’industrie, le tertiaire et la construction, les travailleurs intérimaires sont exposés à des missions où ils arrivent sans toujours être mis au courant des procédures de sécurité, sans bénéficier d’une formation, ni même d’équipements de sécurité.

La course au profit du patronat développe le recours aux emplois précaires, et ce n’est pas les recommandations officielles des tribunaux qui le feront reculer. Quels que soient leurs statuts et leurs employeurs, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes, sur leur vigilance collective dans les entreprises et sur leurs mobilisations pour ne pas perdre leur vie à la gagner !

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