Leur société

France-Mali : un relent de colonialisme

Le ministère des Affaires étrangères a convoqué, jeudi 27 février, l’ambassadeur du Mali en France parce que ce dernier avait mis en cause devant les sénateurs les « débordements » commis par les soldats de la Légion étrangère dans les quartiers chauds de Bamako.

Cette critique était somme toute mesurée puisqu’elle ne portait pas sur les opérations militaires qui mettent les soldats français au contact de la population. Mais cela a suffi pour que les autorités françaises s’indignent devant ce qu’elles estimaient être des « propos faux et inacceptables », et fassent pression sur le gouvernement malien pour qu’il rappelle son ambassadeur. Et le lendemain même de cet incident, le ministre malien des Affaires étrangères est venu à Paris pour y faire profil bas. De son côté, la ministre des Armées, Florence Parly, s’est empressée de dédouaner ses troupes en déclarant qu’il n’y avait « quasiment plus de soldats français stationnés à Bamako. »

Pour le gouvernement français, les soldats français de la force Barkhane sont chez eux au Mali et peuvent se comporter comme ils le souhaitent. Macron et sa bande, par leur attitude blessante envers les autorités maliennes et leur représentant en France, rappellent à ces derniers que, malgré leurs beaux discours, le temps des colonies n’est pas révolu.

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