Composite Industrie Bondoufle : une grève qui en appelle d’autres26/02/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/02/2691.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Composite Industrie Bondoufle : une grève qui en appelle d’autres

Lundi 17 février, dès avant 6 heures, un piquet de grève se mettait en place dans la zone industrielle de Bondoufle, en banlieue d’Évry dans l’Essonne.

Cette grève pour les salaires était organisée par deux des trois syndicats de l’entreprise Composite Industrie, suite aux négociations annuelles qui n’accordaient que des clopinettes aux yeux de la majorité des salariés.

C’est la première fois, depuis l’existence de cette entreprise de près de 600 salariés (mais seulement 300 CDI !), que se produit une telle grève. La nouveauté, c’est que les travailleurs ont été poussés à bout.

L’entreprise familiale, fabricant de pièces en matériaux composites pour l’aéronautique essentiellement, a été rachetée en 2016 par le groupe Hutchinson, filiale de Total. Il y avait de quoi espérer, pour les salariés, sortir du régime de salaires très bas, malgré une technicité et des qualifications qui ont justifié le rachat par ce fleuron du CAC 40.

Pour la première fois également, les militants avaient organisé la semaine précédente des assemblées du personnel, dans chaque bâtiment, qui à la grande surprise de la direction ont permis l’expression de ce mécontentement. Se mettre en grève vraiment n’a pourtant pas été facile. La dispersion des bâtiments dans la zone industrielle a favorisé les pressions, comme par exemple la présence exceptionnelle du directeur de fabrication à une entrée, flanqué d’un responsable du troisième syndicat, non gréviste, qui serrait les mains une par une en invitant à venir prendre une viennoiserie servie à l’atelier.

Même si, pour cette première journée de grève, les participants ne se sont pas retrouvés aussi nombreux qu’espéré, la détermination et l’ambiance parmi les grévistes n’ont pas fléchi de la journée. La fierté d’avoir initié cette journée et les nombreuses discussions ont permis d’envisager une suite.

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