Menaces contre les grévistes : au dépôt RATP de Vitry05/02/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/02/2688.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Menaces contre les grévistes : au dépôt RATP de Vitry

Lundi 3 février, un rassemblement a eu lieu au dépôt de bus de Vitry-sur-Seine pour soutenir un gréviste. Convoqué à un entretien par la direction pour faute lourde, il risque le licenciement. La direction lui reproche d’avoir participé à des actions de blocage devant le dépôt.

À partir de 11 heures, plus de 350 personnes se sont rassemblées, des salariés de différents secteurs qui vivent ensemble la grève depuis le 5 décembre. C’est le signe d’une réelle détermination au vu des circonstances. En effet ils ne sont plus en grève reconductible et, sur plusieurs dépôts, ils organisent la journée de grève du 6 février.

Un autre rassemblement avait lieu le même jour à la même heure au dépôt de Flandres, à Pantin, où un autre gréviste est convoqué et risque aussi le licenciement. Notre camarade Nathalie Arthaud ainsi qu’Olivier Besancenot du NPA sont intervenus dans les deux rassemblements.

Des interventions de la CGT, de politiques et un concert se sont enchaînés. Les tee-shirts « touche pas à mon gréviste » se sont vendus pendant qu’un artiste réalisait une fresque et qu’on servait merguez et poulet mariné. Des salariés de Sanofi sont venus avec un chèque de 1 600 euros de soutien.

De son côté, la direction continue à montrer qu’elle veut faire payer les travailleurs mobilisés. Sans doute échaudée lors du dernier entretien où les grévistes sont entrés en masse dans le dépôt, elle a fait poster des policiers en civil et trois huissiers dans les locaux.

Comme les trois autres grévistes convoqués sur ce dépôt, celui convoqué le 3 février est un militant de la CGT actif dans l’organisation de la grève. Les travailleurs ne veulent pas perdre des militants, jugés précieux pour l’avenir. De plus en plus, ils prennent conscience que, si la direction est aussi hargneuse, c’est qu’elle craint ce qu’ils ont fait, en commençant à s’organiser entre travailleurs du dépôt et des autres secteurs. Les discussions n’en sont que plus nombreuses et plus politiques.

La direction de la RATP veut faire passer le message que la fête est finie. Eh bien, ceux qui ont participé à cette grève sont bien déterminés à lui répondre en continuant à s’organiser ensemble pour mener les combats futurs.

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