U Log Trélazé : la mobilisation a payé29/01/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/01/2687.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

U Log Trélazé : la mobilisation a payé

La direction locale de l’entrepôt U Log de Trélazé, qui emploie deux cents salariés pour approvisionner les magasins U de l’Ouest, avait décidé la mise à pied à titre conservatoire d’un travailleur, suite à une altercation avec un chef d’équipe. Elle avait bien l’intention de le licencier purement et simplement.

La réaction des autres travailleurs du site a été un débrayage d’une partie du personnel le mercredi 8 janvier et une pétition intersyndicale massivement signée. La direction du groupe a alors décidé que ce serait six jours de mise à pied. Mais six jours de mise à pied, cela représente 350 euros. Sur un salaire d’environ 1 500 euros, c’est une somme plus que conséquente. C’est une sanction très lourde pour des faits insignifiants, d’autant plus que ce travailleur n’était pas à l’origine de l’altercation.

Mais, pour la direction locale et les cadres du groupe, cette sanction est encore insuffisante. Ils exigeaient le licenciement et ont diffusé un tract pour s’indigner de la « coupable » indulgence de la direction centrale, considérant que « ce qui s’est passé sur un de nos sites... était une agression ! » En résumé, l’article 1 est « Le chef a raison ». L’article 2 est « Le chef a toujours raison » et l’article 3 dit : « Même si un subalterne a raison, les deux premiers articles s’appliquent. »

La réaction de l’encadrement montre surtout que, sans l’action collective des travailleurs du site, dans un contexte social tendu, ce camarade aurait certainement été licencié.

Pour tous, cette sanction « modérée » est donc un succès de leur action.

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