Sahel : Macron appelle les USA à l’aide29/01/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/01/2687.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Sahel : Macron appelle les USA à l’aide

Lors du sommet du G 5 Sahel à Pau, Émmanuel Macron avait imploré les USA de ne pas retirer leurs troupes de la région. Lundi 27 janvier, la ministre française de la Défense, Florence Parly, a réitéré cette demande auprès de son homologue américain à Washington.

Dans le partage de la planète instauré entre les grandes puissances, c’est à l’impérialisme français qu’il revient de faire régner l’ordre dans ses anciennes colonies. C’est là son dernier pré carré, tout ce qu’il a hérité de son immense empire colonial. En contrepartie, les hommes d’affaires français, les Bolloré, Total ou Bouygues, y bénéficient d’un droit privilégié à piller les richesses de ces pays, dont les dirigeants suivent la politique décidée à Paris, dont ils sont largement dépendants.

Mais, même cette zone limitée, l’impérialisme français a de plus en plus de mal à la tenir seul. Ses troupes ont dû quitter le Centrafrique, où le gouvernement mis en place sous François Hollande ne contrôle plus aujourd’hui que la capitale d’un pays en proie au chaos. Dans le Sahel, il ne se passe pas de semaine sans que soient perpétrées des attaques meurtrières contre les soldats des pays concernés ou ceux de l’ONU, et même contre l’armée française.

Dans ces conditions, Florence Parly ne peut que reconnaître : « Le soutien américain à nos opérations est d’une importance cruciale, et sa réduction limiterait gravement l’efficacité de nos opérations contre le terrorisme. » L’armée américaine a 7 000 hommes positionnés en Afrique, des forces spéciales, des bases de drones, des avions capables d’opérer des ravitaillements en vol et des capacités d’espionnage sans commune mesure avec celles dont dispose son homologue française. Sans l’aide militaire de l’impérialisme dominant, la situation des troupes françaises risque de s’aggraver encore.

Mais les dirigeants américains ont leur propre agenda, et ils considèrent qu’entre brigands impérialistes il faut savoir se partager le travail. Quitte à laisser le gouvernement français et son armée se tirer eux-mêmes du bourbier où ils se sont fourrés.

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