Dépôt de bus – Croix-Nivert15/01/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/01/2685.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

dans le mouvement

Dépôt de bus – Croix-Nivert

Au dépôt de bus de Croix-Nivert, dans le 15e arrondissement de Paris, la grève a débuté le 5 décembre avec 80 % des machinistes. Déterminés à répondre aux mensonges largement relayés par les médias, ils sont allés devant les locaux de BFM TV, pour donner leur son de cloche, et ont obtenu d’être filmés pour dire : « On n’est pas des privilégiés. Si on gagne, c’est toute la population qui gagne. De l’argent pour les retraites, il y en a », rappelant toutes les subventions et l’évasion fiscale qui profitent aux grandes entreprises.

Les grévistes se sont retrouvés aux piquets, en assemblées générales et dans les manifestations, aux assemblées interprofessionnelles de Montparnasse et sont allés aux piquets d’autres dépôts de bus. Ils ont rendu visite aux salariés de l’hôpital Necker, aux rassemblements de soutien aux grévistes menacés de mesures disciplinaires ou mis en garde à vue.

La grève est reconduite à la majorité depuis le 5 décembre, en assemblée générale. La direction a tenté d’intimider les grévistes, faisant venir systématiquement la police, les huissiers et une fois même les pompiers, repartis aussitôt après avoir constaté que « l’incendie » n’était que le traditionnel baril du piquet de grève.

Déjouant les pronostics de trêve et d’essoufflement, les grévistes se sont retrouvés début janvier. Jeudi 9, ils s’apprêtaient à tenir jusqu’à la semaine suivante.

Alors que la direction a demandé aux grévistes : « Quand est-ce que vous arrêtez la grève ? », un machiniste a constaté : « La grève nous a rapprochés. On se retrouve nombreux. D’habitude on est isolé dans son bus. »

La grève a fait relever la tête à beaucoup, et la direction doit désormais compter avec des travailleurs prêts à se serrer les coudes.

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