RATP : les grévistes réussissent leur étape de montagne31/12/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/12/P5_2019_12_28_Manif_retraites_16_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

dans le mouvement

RATP : les grévistes réussissent leur étape de montagne

La semaine située entre Noël et le Jour de l’an était considérée par les grévistes de la RATP comme leur étape de montagne, comme disent les cyclistes.

Illustration - les grévistes réussissent leur étape de montagne

Eh bien, malgré les difficultés, ils étaient en train de remporter haut la main cette étape !

Si les taux de grévistes ont continué à s’effriter légèrement dans les dépôts de bus, cela n’a pas permis pour autant le retour à la normale sur de nombreuses lignes franciliennes.

Le tramway faisant le tour de Paris a roulé à peu près, mais la direction s’est bien gardée d’informer les usagers sur les horaires exacts de fonctionnement.

C’est ainsi que vers 20 heures le dimanche soir, ils ont eu la mauvaise surprise d’apprendre son arrêt total jusqu’au lendemain. Et l’on a vu des centaines de personnes, dont beaucoup de familles avec enfants revenant des sorties du week-end, arpenter les trottoirs pour rentrer chez elles.

Du côté du métro, les taux de grévistes sont demeurés à un niveau exceptionnel : le 29 décembre, la direction ne disposait que de 240 conducteurs sur 2 700 pour faire tourner ses métros, et d’une centaine de conducteurs de RER sur 870. Cela ne l’a pas empêchée de continuer sa désinformation en prétendant par médias interposés que plusieurs lignes de métro étaient réouvertes.

Lundi 30 décembre, elle annonçait l’ouverture de quatorze lignes sur seize, mais dans la réalité, chacune d’elles n’était ouverte que sur de petits tronçons et pendant quelques heures dans la journée, ce qui veut dire qu’elles ne « tournaient » qu’avec un nombre réduit de conducteurs.

Toutes les correspondances n’étaient pas assurées dans les principales stations, République, Montparnasse, Gare de l’Est, Place d’Italie. À l’évidence, le but de la direction n’était pas d’offrir un réel service aux usagers, mais d’envoyer aux médias un bon communiqué.

Dans la guerre qu’elle mène aux grévistes, la direction commence aussi à vouloir sanctionner. Un conducteur de bus du dépôt de Vitry-sur-Seine est convoqué le 13 janvier pour faute lourde, la direction lui reprochant d’avoir insulté un non-gréviste et d’avoir participé au blocage des bus. Pour tous ses camarades du dépôt, et bien au-delà, pour tous les grévistes de la RATP, il n’est pas question de laisser passer cette attaque, et la résistance s’organise.

Après avoir réussi à sauter l’obstacle de la trêve de fin d’année, les grévistes de la RATP sont bien conscients qu’il va falloir donner un nouveau souffle à la grève dès le début du mois de janvier : dans les prochains jours, ils comptent s’adresser à leurs camarades de travail revenus de congés ou ayant repris pour quelque temps, aux enseignants, aux étudiants, aux travailleurs du privé… car c’est tous ensemble qu’ils pourront faire remballer complètement sa réforme au gouvernement.

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