Trains d’enfants supprimés : Borne et ses limites26/12/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/12/LO2682.jpg.445x577_q85_box-0%2C33%2C668%2C899_crop_detail.jpg

dans le mouvement

Trains d’enfants supprimés : Borne et ses limites

Dans un premier temps, la direction de la SNCF avait annoncé le 18 décembre qu’elle supprimait le service Junior et Cie, qui accompagne les enfants voyageant seuls. « Il n’y avait pas d’autre choix, a justifié Élisabeth Borne. Cela n’aurait pas été raisonnable, avec les perturbations qu’il va y avoir ce week-end. [...] La sécurité passe avant le reste. »

Cette annonce avait été immédiatement relayée par les médias, prompts à déplorer le sort de ces pauvres enfants privés de Noël et à en attribuer la faute aux grévistes qui refusaient de faire une trêve pour les fêtes !

La réalité est tout autre. Le service des enfants accompagnés, qui ne dépend pas de la SNCF mais d’une société privée, nécessite qu’une voiture de train leur soit réservée. Or, bien souvent, celle-ci est loin d’être pleine et ce sont donc des places perdues pour la SNCF. En supprimant ce service, la direction dégageait 6 000 places lui permettant de transporter pour les fêtes peut-être pas tous les voyageurs ayant acheté un billet, comme elle l’avait promis sans doute un peu trop à la légère, du moins un certain nombre d’entre eux.

Devant le tollé suscité par ces manœuvres, et dénoncé entre autres par la CGT, la direction de la SNCF a fait machine arrière et a déclaré que le service Junior et Cie serait assuré le dimanche 22 décembre sur quatorze lignes de TGV, sans toutefois marquer d’arrêt dans les gares intermédiaires. Quant à la ministre, curieusement, on ne l’a pas entendue présenter des excuses pour ses choix pour le moins discutables.

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