Face à l’offensive gouvernementale et patronale : la nécessité d’une lutte d’ensemble26/12/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/12/P3_2019_12_12_Manif_Retraites_Paris_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Leur société

Face à l’offensive gouvernementale et patronale : la nécessité d’une lutte d’ensemble

Malgré la propagande gouvernementale, la grève des cheminots et des travailleurs de la RATP a jusqu’à présent bénéficié d’un large soutien du monde du travail. Les grévistes comme bien des travailleurs de tout le pays ressentent en effet que la question posée n’est pas celle des prétendus régimes spéciaux et qu’elle ne se limite pas seulement au projet de réforme des retraites.

Illustration - la nécessité d’une lutte d’ensemble

L’épreuve de force en cours oppose un gouvernement défenseur des classes privilégiées non seulement à quelques catégories, mais à l’ensemble des travailleurs. Les grévistes, qui multiplient les actions pour s’adresser aux autres secteurs et tenter de les entraîner dans la lutte, en sont aussi à leur façon très conscients.

La réforme des retraites dans sa version Macron-Philippe n’est que le dernier épisode d’un processus commencé par Balladur en 1993. Par ses réformes successives, l’État veut réduire ce qu’il consacre aux budgets sociaux et le grand patronat veut s’en réapproprier une partie. Les attaques contre les retraites sont concomitantes de celles contre les chômeurs, dont les indemnités baisseront une nouvelle fois à partir du 1er avril. Elles sont inséparables du blocage généralisé des salaires, des vagues massives de licenciements, de l’explosion de la précarité. Elles sont parallèles aux coupes dans les budgets du logement social, de l’école, de l’hôpital...

C’est une attaque contre les conditions de vie de l’ensemble des travailleurs et des classes populaires auxquels patronat et gouvernement voudraient faire payer les conséquences de la crise de leur système. Les travailleurs constatent les résultats de cette politique, poursuivie par tous les gouvernements. Ils en ressentent tous les jours les résultats catastrophiques pour leur classe sociale et se sentent, instinctivement ou par le raisonnement, du côté de ceux qui ont commencé courageusement le combat, même si tous ne se sentent pas, ou pas encore, la force d’entrer eux-mêmes en lutte.

À une offensive menée de façon continue depuis les années par le patronat et par l’État, quels que soient les gouvernements successifs, il faut opposer l’ensemble des forces de la classe ouvrière. Ce sont les travailleurs dans leur ensemble qui peuvent, s’ils entrent en lutte de façon coordonnée et solidaire, mettre un coup d’arrêt à cette politique.

Bien des travailleurs sont de plus en plus conscients de la nécessité d’une lutte d’ensemble. Les grévistes de la SNCF et de la RATP le sont, qui savent que leur lutte n’est pas simplement pour eux-mêmes et leurs prétendus avantages. À leur manière ils ont commencé un combat qui concerne tous les travailleurs et qui devra, tôt ou tard, les entraîner dans une lutte commune. Il faut souhaiter que le conflit actuel ne soit que le début d’une véritable contre-offensive du monde du travail, dans laquelle l’ensemble des travailleurs se convaincra, rapidement ou peu à peu, qu’il doit et peut s’engager et qu’il peut la gagner.

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