Crise ou pas : les actionnaires à la fête26/12/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/12/P12_Bateau_deluge_financiers_ok_Lupo.JPG.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Crise ou pas : les actionnaires à la fête

« La Bourse de Paris nage en pleine euphorie. » C’est par ces mots que débutait l’article à la une du quotidien économique Les Échos le 17 décembre, ce même jour où des centaines de milliers de travailleurs manifestaient et faisaient grève contre l’attaque généralisée de Macron-Philippe sur les retraites.

Illustration - les actionnaires à la fête

De ce gouvernement qui leur sert la soupe, les capitalistes ne peuvent que se réjouir. D’autant qu’à cela s’ajoute l’envolée de leurs actions : + 26 % en moyenne depuis janvier pour les géants du CAC 40.

Depuis 2007, l’indice de la Bourse de Paris n’a jamais été aussi haut et serait près de battre son record absolu. Et Les Échos de préciser, citant un gros gestionnaire de fonds : « En prenant en compte les dividendes, le CAC 40 est 50 % au-dessus de son niveau de 2007. »

Ainsi, les Macron, Philippe et compagnie – qui fréquentent les hautes sphères du capital autant qu’ils les servent – répètent en service commandé qu’il n’y a plus d’argent pour financer les services publics, même les plus indispensables à la population, alors que les profits versés aux actionnaires coulent à flots.

« Comment expliquer cette hausse des actions alors que la croissance mondiale ralentit ?», se demandaient Les Échos du 16 décembre. Et d’avancer qu’à l’échelle mondiale les taux bas pratiqués par les banques centrales pousseraient des capitalistes en quête de bons coups vers ces « placements risqués » que sont les actions.

Derrière ces explications techniques, qui éclairent combien le fonctionnement de ce système est de plus en plus parasitaire, il y a l’exploitation capitaliste et le rôle de l’État à son service.

Les « sommets avec lesquels renoue le CAC 40 » n’ont rien à voir avec une quelconque amélioration de la situation économique ou même avec une pause dans la crise. C’est le résultat d’une exploitation de plus en plus féroce de la classe ouvrière et, en même temps, de l’action de l’État. En mettant en pièces les services publics, les systèmes sociaux et de retraite, celui-ci agit pour réduire la part de la richesse produite qui va à la population et accroît du même coup celle qu’accaparent les nantis.

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