AP-HP – Paris : les hospitaliers manifestent18/12/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/12/P13_Hospitaliers_Paris_17_dec_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

dans le mouvement

AP-HP – Paris : les hospitaliers manifestent

Mardi 17 décembre, plusieurs centaines d’hospitaliers de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris ont à nouveau manifesté, mais en deux groupes qui ne coïncident plus tout à fait.

Illustration - les hospitaliers manifestent

Le Collectif inter-hôpitaux (CIH) a refusé de se ranger dans le cortège interprofessionnel, prétextant n’avoir de légitimité que pour défendre l’hôpital public. En cela, il représente toute une partie du personnel hospitalier qui craint que ses revendications soient noyées dans un mouvement général. Comme si l’embauche de personnel, l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail n’étaient pas des revendications communes à tous les salariés !

Le CIH a organisé une manifestation depuis l’hôpital Lariboisière, près de la gare du Nord. Son départ était à midi, et elle devait aller jusqu’à la place de la République, où ceux qui le voudraient et le pourraient attendraient 14 heures pour défiler dans la manifestation interprofessionnelle, de là à la place de la Nation. Mais, contrairement à ce qui s’est passé lors de la manifestation des hôpitaux le 14 novembre, les médecins n’ont quasiment pas annulé les programmes opératoires ni ceux de consultation. On a donc été loin des milliers de manifestants du 14 novembre. Cette fois-ci, ce sont environ 1 500 personnes qui se sont rassemblées.

Les cheminots de la gare du Nord et des ouvriers de la RATP ont voulu à leur manière bousculer l’esprit catégoriel du CIH. Ils se sont placés devant le personnel de santé pour aller de Lariboisière à République, montrant bien que la division des salariés est actuellement leur pire faiblesse. Mais le CIH a créé un vide entre eux et les hospitaliers, de façon à maintenir un cortège séparé.

Environ 300 participants de cette manifestation sont cependant restés groupés pour participer à la manifestation interprofessionnelle de l’après-midi. Les internes aussi sont restés, avec notamment une banderole : « L’État compte les sous, on va compter les morts. » Il faut ajouter à ceux-là plusieurs dizaines de salariés venus d’autres hôpitaux parisiens, qui ont eu bien du mal à se regrouper dans la manifestation interprofessionnelle.

Pour l’avenir, il faudrait que les hospitaliers, tout comme les autres travailleurs, s’affranchissent des appareils, quels qu’il soient, qui cherchent à encadrer et limiter leurs actions, afin de décider ensemble et démocratiquement de celles qui leur sont nécessaires.

Partager