dans le mouvement

17 décembre : pas de trêve contre la réforme !

Les manifestations du mardi 17 décembre contre la réforme des retraites ont été un succès dans tout le pays. Partout, les cortèges et le nombre de grévistes étaient plus imposants que ceux du mardi précédent et, dans certaines villes, le nombre de manifestants a même dépassé celui du 5 décembre, comme à Paris, Annecy ou Rennes.

pas de trêve contre la réforme !

Au bout de treize jours de mobilisation et de grève, au bout de treize jours d’une campagne haineuse du gouvernement et de ses relais dans les médias contre les grévistes, les manifestants voulaient montrer leur détermination. « La grève risque de nous faire rater Noël. Mais si on laisse passer cette réforme, on se condamne et on condamne nos enfants à subir des Noëls pourris toute leur vie ! » affirmait une gréviste de l’hôpital de Lille, venue manifester en famille.

À coups d’applaudissements, de sirènes et de slogans, de nombreux cortèges manifestaient bruyamment leur enthousiasme pour les secteurs en lutte depuis des mois, comme les travailleurs des hôpitaux, ou ceux en grève reconductible comme les cheminots et certains établissements scolaires. Et les minorités de grévistes des entreprises privées étaient heureux de se retrouver nombreux, mélangés à des cortèges de secteurs plus combatifs. En Martinique, la journée de contestation a entraîné 3 500 manifestants à Fort-de-France. La grève a entraîné de nombreux travailleurs d’EDF et des salariés de la fonction publique territoriale.

Les manifestations étaient souvent précédées d’assemblées générales de grévistes de plusieurs secteurs. À Lyon, des actions étaient organisées le matin, regroupant des grévistes cheminots et enseignants, allant du blocage d’un dépôt de bus et métro à l’organisation d’un « petit-déjeuner filtrant » devant l’hôpital Édouard-Herriot. Les hospitaliers étaient d’ailleurs nombreux dans les manifestations, de même que les enseignants.

Partout, la journée a été pour les manifestants l’occasion de recharger les batteries. Qu’ils soient en grève depuis le début ou mobilisés de manière plus ponctuelle dans des secteurs en pointe du mouvement ou non, tous ont conscience qu’il faut l’élargir et l’approfondir pour mettre à la poubelle le sale projet du gouvernement.

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