Radio France : en grève contre les suppressions d’emplois27/11/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/11/2678.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Radio France : en grève contre les suppressions d’emplois

Le personnel de Radio France, qui regroupe les stations de radio publiques comme France Inter, France Musique ou France Bleu, est entré en grève le lundi 25 novembre contre les suppressions de postes et les économies imposées par la direction et le gouvernement.

299 postes vont être supprimés, dans tous les services, sur 4 600 au total. Les journalistes, mais aussi la production, les administratifs, le nettoyage, l’accueil, la documentation ou les chœurs seront frappés. La direction parle de départs volontaires, mais le personnel n’y croit guère. Il sait avec quelle facilité ceux-ci se transforment en départs forcés, en cas de mutation imposée d’une station régionale de Radio France à une autre par exemple.

À l’origine de ce plan, on trouve la volonté du gouvernement d’économiser 20 millions d’euros en diminuant sa contribution à l’audiovisuel public. Le choix de la direction d’imposer 40 millions d’euros de restrictions budgétaires supplémentaires aggrave encore la situation. Ce serait donc aux salariés de payer la note. Certains seront poussés vers la porte d’une manière ou d’une autre, et ceux qui resteront verront leur charge de travail augmenter. Le nombre de travailleurs précaires, employés en CDD ou comme pigistes, augmentera encore, sans qu’il y ait pour eux aucun espoir d’être embauchés durablement.

Ce n’est pas la première fois qu’un gouvernement s’attaque aux travailleurs des radios publiques. En 2015, l’ancien PDG de Radio France, Mathieu Gallet, avait voulu appliquer un plan du même type, prévoyant 320 suppressions d’emplois. Les salariés avaient alors réagi par une grève qui avait duré 28 jours, et à l’issue de laquelle la direction avait dû reculer.

Puisque le gouvernement actuel remet ça, les salariés de Radio France en font autant, et ils ont aussi la perspective de se retrouver avec les autres travailleurs dans la journée de grève du 5 décembre.

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