Précarité étudiante : le mauvais numéro de la ministre20/11/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/11/2677.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Précarité étudiante : le mauvais numéro de la ministre

Depuis l’immolation le 8 novembre d’un étudiant lyonnais, plusieurs manifestations se sont tenues devant les Crous (Centre régional d’œuvres universitaires), dénonçant l’augmentation de la précarité chez les étudiants.

Un étudiant sur deux doit travailler pour financer ses études. Ceux qui bénéficient d’une bourse la perdent en cas d’absence à des cours ou d’échec aux épreuves. C’était le cas du jeune qui a tenté de se suicider après avoir appris qu’il perdait sa bourse de 450 euros.

Un étudiant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté et près d’un sur deux indique qu’il doit se restreindre périodiquement sur la nourriture, la santé ou l’hygiène.

Le gouvernement a aggravé cette situation d’une part en baissant de cinq euros par mois le montant des APL à l’automne 2017, puis en désindexant les APL de l’indice des loyers, qui continue de flamber. Or, dans de nombreuses villes, il est quasi impossible d’obtenir un logement en résidence universitaire.

Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, a refusé net toute augmentation des bourses. Elle s’est contentée de proposer la mise en place d’ici la fin de l’année d’un numéro d’information sur les dispositifs existants. Façon de laisser entendre que, si les étudiants sont dans la misère, c’est parce qu’ils ne connaissent pas leurs droits.

Un tel mépris ne mérite qu’une réponse de la part des étudiants : aller en grève et dans la rue, le 5 décembre avec tous les travailleurs, retraités et chômeurs. C’est la seule manière de faire ravaler sa morgue à un gouvernement prosterné devant les dieux de la Bourse. Pas celle des étudiants, celle des actionnaires.

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