IVG : Agnès Buzyn se satisfait… d’une dégradation20/11/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/11/2677.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

IVG : Agnès Buzyn se satisfait… d’une dégradation

À la demande d’Agnès Buzyn, ministre de la Santé, un premier bilan en matière d’offre de centres d’interruption volontaire de grossesse (IVG) a été dressé par les Agences régionales de santé. Il ressort qu’en dix ans l’offre a diminué de 8 %. Cela sans tenir compte des reculs antérieurs.

Agnès Buzyn a le front d’afficher sa satisfaction en constatant que le délai d’attente entre la demande et la réalisation effective de l’acte était « raisonnable » : en moyenne de 7,4 jours.

Mais ce chiffre cache de nombreuses disparités et ne prend pas en compte les déserts médicaux. Pour certaines femmes, avorter relève du parcours du combattant, tant le nombre de centres d’IVG a diminué. Elles doivent parfois faire 50 à 100 km pour trouver un centre. Et c’est bien la politique des gouvernements successifs, dont celui d’Agnès Buzyn, qui est à l’origine de cette situation. Depuis des années, les gouvernements ferment les structures hospitalières de proximité et les maternités, qui comportent aussi des centres d’IVG.

Si Agnès Buzyn déclare pour la galerie : « Je suis et resterai toujours attentive à l’accès à l’IVG. C’est un droit fondamental », les Plannings familiaux et les organisations qui luttent pour le respect du droit à l’avortement savent qu’ils ne peuvent pas compter sur ce gouvernement. La promesse de la ministre de la Santé d’autoriser les centres de santé à réaliser des IVG instrumentales ne compensera pas la baisse du nombre de praticiens ni la fermeture des centres de proximité.

À cela s’ajoute l’hypocrisie du gouvernement, qui continue de tolérer chez les obstétriciens la fameuse clause de conscience qui autorise ces derniers à refuser de pratiquer des avortements.

Les déclarations de la ministre apparaissent donc pour ce qu’elles sont : du vent !

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