Dans la Nièvre : dans la rue le 16 novembre20/11/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/11/2677.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dans la Nièvre : dans la rue le 16 novembre

Samedi 16 novembre, à Nevers, à l’appel des syndicats et du Collectif inter-hôpitaux, le personnel du centre hospitalier était dans la rue, soutenu par les gilets jaunes.

Une porte-parole du service des Urgences a déclaré : « Nos conditions de travail sont déplorables, les effectifs sont insuffisants. Depuis le 24 juin, les Urgences de l’hôpital de Nevers ont déposé un préavis de grève illimité. On a eu quatre rendez-vous avec le directeur. Le personnel a obtenu des... étiquettes sur les blouses, ainsi qu’une équipe d’aides-soignants supplémentaires le week-end en journée. En fait, rien ! »

Les manipulateurs radio du centre hospitalier, qui n’ont pas touché la prime Buzyn de 100 euros pour les Urgences et dont les conditions de travail se dégradent depuis l’été, ont décidé de se mettre en grève à partir du 21 novembre.

1 500 personnes ont manifesté à Cosne-sur-Loire, pour protester contre la décision de l’Agence régionale de santé, l’ARS, de suspendre l’activité de chirurgie de la clinique pour six mois. Il y aurait eu des manquements répétés à la sécurité des soins, ce que conteste le personnel soignant.

Ce n’est pas la première fois que l’ARS suspend une activité en mettant en avant des problèmes de sécurité, puis ferme le service quelques mois plus tard. Les trois maternités du département (Clamecy, Decize et Cosne) ont été victimes de ces méthodes.

La clinique de Cosne- sur-Loire appartient au groupe Kapa santé. Depuis 2009 et la création du pôle santé public-privé, elle a un accord avec l’hôpital de Cosne qui lui verse un loyer (500 000 euros par an) pour l’occupation de ses locaux.

La directrice de la clinique a indiqué que le groupe Kapa souhaitait arrêter ses activités à Cosne ! Sans la chirurgie, il ne lui reste que l’imagerie médicale.

Le groupe Kapa, spécialisé dans l’achat et la revente de cliniques en difficulté, ne veut pas investir s’il n’est pas sûr de faire des bénéfices dans l’avenir. Le 18 novembre, la clinique a été mise en redressement judiciaire et un repreneur est recherché. Une centaine d’emplois sont menacés.

En définitive, ARS et groupe privé ont tiré dans le même sens pour détruire l’offre de santé des 70 000 habitants de Cosne-sur-Loire et de sa région.

La manifestation du 16 novembre a été un succès et le personnel de la clinique et de l’hôpital est bien décidé à se défendre.

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