Urgences – Toulouse : la grève suspendue, la colère reste13/11/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/11/P13_Ducuing_du_11_nov_2019_photo_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C60%2C640%2C420_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Urgences – Toulouse : la grève suspendue, la colère reste

À l’hôpital Joseph-Ducuing de Toulouse, depuis le 7 octobre, le personnel médical et paramédical des Urgences s’est mobilisé contre le manque d’effectifs, en organisant grèves et manifestations.

Illustration - la grève suspendue, la colère reste

Cet hôpital est un établissement de santé privé et d’intérêt collectif (Espic). Avec l’association des Amis de la médecine sociale (AMS, liée au Parti communiste), qui siège à son conseil d’administration, il se veut un hôpital militant, qui prend en charge les plus précaires. Mais, vis-à-vis de son personnel, il se comporte comme bien des patrons, sous prétexte de déficit.

Malgré une augmentation de l’activité de 13 % durant deux années consécutives, l’effectif est le même depuis douze ans. La nuit, une seule infirmière doit s’occuper du secrétariat, du brancardage, de la distribution des repas, du ménage, des sorties, et bien sûr des soins, avec un seul médecin. Aussi l’équipe réclame la création d’un poste d’aide-soignant la nuit. Jeudi 7 novembre, c’est l’ensemble du personnel de l’hôpital qui a débrayé pour soutenir les collègues en grève et les Urgences sont restées fermées une semaine.

Après un rassemblement de 150 personnes jeudi 7 novembre, direction et Agence régionale de santé n’ont rien voulu lâcher. Une cadre et un médecin urgentiste sont même menacés de sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement, ce qui n’augure rien de bon pour la survie du service.

Le mouvement a pris fin dimanche 10 novembre, avant que jeudi 14 les hospitaliers participent à la journée de mobilisation nationale dans la santé et à la manifestation toulousaine.

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