TGV Grand Est : un mouvement suivi13/11/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/11/2676.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

TGV Grand Est : un mouvement suivi

Le 8 novembre, les cheminots travaillant sur les TGV du Grand Est ont fait grève pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail. Tous les corps de métier étaient concernés, dont les contrôleurs, qui étaient 74 % à avoir posé le sac, c’est-à-dire fait grève en langage de roulants.

L’ex-président Pepy l’a annoncé, la SNCF poursuit l’objectif de supprimer 20 000 postes d’ici 2026. La direction recherche donc par tous les moyens à faire faire plus de travail par moins de personnel. Elle supprime par exemple des guichets et des agents d’escale. Et dernièrement les contrôleurs TGV ont eu la surprise, à leur prise de service, de se voir remettre par leurs chefs un gilet rouge, normalement réservé aux agents d’accueil, contre signature.

La raison est qu’il arrive aux contrôleurs, lors d’une journée de service, d’avoir des temps d’attente en gare entre deux trains. En effet il faut le temps au conducteur et au manœuvre de faire de nouveaux essais, aux collègues d’Avirail et de Newrest de ravitailler le bar, parfois aux collègues d’Onet de nettoyer. La direction y a vu une opportunité de pallier les postes qu’elle a supprimés à l’Escale et demande donc aux contrôleurs de venir compléter les équipes qui procèdent aux accueils et à l’embarquement en gare. Ce sont des suppressions de postes d’un côté, des tâches en plus de l’autre.

Comme ailleurs à la SNCF et dans le privé, la direction veut partout grapiller des jours de repos, augmenter la durée des journées de travail, remettre en cause les temps partiels et faire travailler six jours d’affilée. Ce 8 novembre, les cheminots du TGV Est ont tenu, en échange du gilet, à adresser un premier carton rouge à la direction.

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