Mahle – Rouffach : 236 suppressions de postes annoncées13/11/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/11/2676.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mahle – Rouffach : 236 suppressions de postes annoncées

Depuis plus d’un an, la direction du site laissait entendre qu’un plan de suppression d’emplois allait être annoncé dans l’usine Mahle de Rouffach, dans le Haut-Rhin. Cet équipementier automobile fabrique des climatiseurs de voiture.

Les plus anciens espéraient un départ anticipé à la retraite avec une prime, les autres que le nombre de suppressions de postes n’irait pas au-delà de ces départs. Quant aux syndicats, ils dénonçaient le manque d’informations données par la direction.

Fin octobre, le représentant de la maison mère avait fait un laïus de moins de dix minutes sur la crise, le Brexit, la reconversion de l’industrie automobile à l’électrique, avant de claquer le chiffre : 236 suppressions de postes à partir de 2020, sur les un peu plus de 600 que compte l’usine. Plus d’un emploi sur trois, un sur deux dans certains secteurs de l’usine seraient ainsi supprimés ! Un lourd silence avait suivi cette annonce, tout le monde encaissant la nouvelle, le représentant du CSE se contentant de déclarer qu’il défendrait bec et ongles le sort de ceux qui partiront comme de ceux qui resteront. Puis chacun avait regagné son poste de travail.

Depuis, les salariés discutent, se disent que c’est un sale coup, que ça fait mal, que ceux qui voulaient partir sont déjà partis, et chacun se demande bien ce qu’il va devenir.

Ces suppressions de postes ne sont pas les seules dans le groupe Mahle qui annonce une vague de licenciements : fermeture de deux sites en Italie, soit 450 salariés, d’un site en Angleterre, fermeture du centre de recherche au Luxembourg avec 78 emplois d’ingénieurs et techniciens, et suppression de 240 emplois à Stuttgart en Allemagne.

En 2018, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 12,6 milliards d’euros avec plus de 79 000 salariés et est représenté dans plus de 30 pays avec 160 sites de production. Ce patron veut préserver ses profits aux dépens des emplois. Il ne faut pas le laisser faire.

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