RATP : bus en mauvais état et menaces de la direction06/11/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/11/2675.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP : bus en mauvais état et menaces de la direction

Plusieurs délégués des dépôts de bus RATP de Belliard, Flandre, Asnières, dans le nord de Paris, sont convoqués à des entretiens pour sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement, après qu’ils ont effectué un contrôle des bus.

Ce contrôle, effectué le 30 septembre le matin dès 4 heures sur les bus sortant du dépôt par des délégués des syndicats CGT, Rassemblement syndical, UNSA, avait pour objectif de vérifier la conformité des bus. Par exemple, il faut que les feux extérieurs soient en fonctionnement, que les extincteurs ne soient pas périmés, que les papiers, triangles, gilets, soient présents, que les réparations effectuées sur les parties extérieures du bus ne puissent pas entraîner de risque. Beaucoup de bus ne remplissaient pas ces normes et n’ont pas pu sortir à l’heure prévue.

La direction, au lieu de réfléchir aux économies d’effectif qu’elle impose aux mécanos de la maintenance depuis des années, a alors décidé de s’en prendre à ces délégués, invoquant les kilomètres perdus à cause de ce contrôle et divers motifs, dont même une atteinte à la sécurité !

Mardi 5 novembre, un premier rassemblement a eu lieu au dépôt de Belliard en soutien à l’un des convoqués. Mercredi 6, c’était à Asnières, et un prochain rassemblement était prévu le 12 au dépôt de Flandre.

Les conducteurs en ont assez de conduire des véhicules qui ont souvent des problèmes, sans pouvoir obtenir un changement de bus. Il n’y en a pas en réserve, car celle-ci a été diminuée pour faire des économies. On peut relever les valideurs qui fonctionnent mal, les réparations provisoires qui tiennent avec du ruban adhésif, la localisation qui ne fonctionne pas, etc. Et il y a surtout eu des cas plus nombreux de bus qui ont brûlé en pleine circulation, sans blessés heureusement, mais sans que la direction ait jamais communiqué sur les enquêtes, les causes de ces incendies et les mesures prises. Elle a même tenté de licencier un conducteur du dépôt de Créteil, essayant de lui en faire porter la responsabilité.

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