Longué : un hôpital public bradé au privé ?06/11/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/11/2675.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Longué : un hôpital public bradé au privé ?

En mars dernier, l’Agence régionale de santé et le conseil départemental du Maine-et-Loire ont lancé un appel à projets de reprise de l’hôpital public de Longué, qui compte 130 salariés, 85 lits d’Ehpad, 30 lits de soins de suite et de réadaptation, et 35 lits de soins de longue durée. Le prétexte est l’existence d’une dette importante.

Depuis mars, d’échéances en dates butoirs, c’est l’angoisse et l’incertitude pour les salariés et pour les résidents. Le maire Debout la France est en effet favorable au repreneur privé, LNA Santé - Le Noble âge, et se répand en propos antifonctionnaires. Un autre projet,qui permettrait à l’établissement de rester dans la fonction publique, est défendu par le GHT (groupement hospitalier de territoire) qui regroupe les hôpitaux publics voisins, dont celui de Saumur et le CHU d’Angers.

Si le groupe LNA l’emportait, ce serait une première en France, et un cadeau non déguisé à ses actionnaires : l’hôpital est neuf, sa construction a coûté 25 millions. LNA propose 18,5 millions pour le reprendre. En lançant l’appel à projets, le conseil départemental et l’ARS prennent la responsabilité d’un gaspillage d’argent public.

Les salariés, soutenus par la CGT, se battent pour le maintien des emplois publics et dénoncent les élus qui veulent faire payer aux travailleurs et aux résidents leur incurie passée. Les résidents craignent en effet l’explosion des tarifs journaliers, à l’image de ceux que LNA pratique ailleurs, des tarifs hors de portée des familles de la région, touchée par le chômage, les petites retraites et les bas salaires.

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