Dans l’Ain : le danger des passages à niveau et des trains bondés06/11/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/11/2675.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Dans l’Ain : le danger des passages à niveau et des trains bondés

Dimanche 3 novembre, deux personnes sont mortes dans leur voiture qui a été percutée par le TER Belfort-Lyon, au passage à niveau de Tossiat dans l’Ain.

On ne connaît pas les circonstances exactes de l’accident mais ce passage à niveau est classé « prioritaire à sécuriser » par l’État. En 2007, un chauffeur routier y était décédé dans un choc avec un TGV. De nombreux passagers du train avaient aussi été blessés.

Il reste toujours 153 passages à niveau présentant cette dangerosité. Chaque année, entre 30 et 40 personnes meurent dans les mêmes circonstances, alors qu’en organisant un plan de travaux, pour quelques millions d’euros pour chaque passage à niveau, les autorités pourraient supprimer ces points dangereux et les remplacer par des souterrains ou des ponts.

Dans l’accident de Tossiat, un autre élément a aggravé la situation. Le train impliqué était bondé, avec 620 voyageurs, alors que théoriquement, avec le nombre de voitures constituant ce TER, il n’était possible de transporter correctement qu’un maximum de 440 voyageurs. Mais, lors des départs et retours de week-end, les trains sont surchargés. C’est aussi le cas au quotidien, pour les usagers qui viennent travailler à Lyon. Les associations d’usagers et les cheminots dénoncent depuis des années le manque de rames, qui fait que les couloirs des trains sont totalement occupés. Le passage du contrôleur est alors impossible, ce qui peut être grave en cas d’accident, comme cela a été le cas à Tossiat.

Cet accident confirme le caractère criminel de la politique d’économies menée depuis des années par la SNCF et les autorités, que ce soit l’État ou la région. Cette situation avait déclenché le récent droit de retrait des conducteurs, très suivi dans la région de Lyon. Aujourd’hui, rien n’est réglé et les raisons de la colère demeurent.

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