Leur société

Bus Macron : le malheur des uns, le profit des autres

Depuis les pluies diluviennes des 22 et 23 octobre, le réseau ferroviaire a été grandement endommagé dans la région de Béziers, affectant le trafic des trains de toute la région.

La SNCF a communiqué que « les circulations ferroviaires sont totalement interrompues entre Sète et Narbonne sans moyen possible de substitution. La reprise partielle des circulations est attendue au plus tôt pour le 4 novembre (...) Les axes Perpignan Montpellier et Montpellier Toulouse sont donc interrompus ».

Un directeur local a expliqué qu’il aurait fallu mobiliser 400 bus de substitution pour transporter les 20 000 voyageurs qui utilisent quotidiennement ces lignes, flotte que la SNCF ne possède pas. Donc, la SNCF ne propose rien. On imagine les conséquences pour les usagers : retard, galère, solutions de remplacement inabordables...

Car les bus Macron ont visiblement bien profité de l’aubaine. Toutes les compagnies affichent des taux de remplissage de 100 % pour leurs autocars, avec des hausses de prix vertigineuses. Les prix ont doublé, triplé. Le trajet Toulouse-Montpellier qui coûte d’habitude 20 euros est monté à 40 euros voire plus. Mercredi 30 octobre, il fallait débourser 150 euros pour aller de Perpignan à Paris au lieu de 25 euros en temps habituel.

Le directeur des opérations de Flixbus a rappelé doctement que « ce sont des algorithmes qui guident l’évolution tarifaire... Comme dans le ferroviaire ou l’aérien, les prix de nos billets sont fixés en fonction du remplissage du bus. Les gens se jettent sur les derniers billets qui restent, donc les billets chers. C’est la loi du marché », a-t-il asséné.

L’autre compagnie de bus, Blababus, opère exactement de la même manière, avec l’avantage d’avoir la SNCF comme actionnaire. Cette compagnie a été créée l’an dernier par Blablacar en rachetant les autocars Ouibus à la SNCF, qui en a profité pour s’inviter au capital, et ainsi bénéficier des galères de ses propres usagers. Chapeau, la SNCF.

Partager