Total – Feyzin : grève pour les emplois23/10/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/10/P11_Greve_Total_12_10_19_1_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C52%2C800%2C501_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Total – Feyzin : grève pour les emplois

Depuis lundi 2 octobre, les 80 salariés de PC2, un secteur de la raffinerie Total de Feyzin, dans le Rhône, sont en grève suite à l’annonce du projet de démantèlement d’une installation, avec la suppression de sept postes de travail.

Illustration - grève pour les emplois

Pour tous, supprimer des postes de travail, alors qu’il manque du monde dans d’autres secteurs de la raffinerie, et transférer une partie des tâches d’opérateurs sur d’autres, est une aberration. Depuis des mois, ce sont des rappels de congés, d’autres refusés par manque d’effectifs, des repos conventionnels annulés, des quarts de parfois douze heures au lieu de huit et des heures supplémentaires, soit en tout l’équivalent de 145 jours anormalement travaillés depuis le début de l’année.

Accepter de voir partir une installation vieillissante, ce devrait être l’occasion d’alléger, de répartir la charge de travail sans supprimer des postes et de moins perturber la vie de famille, surtout quand on travaille en continu.

Le 18 octobre, la direction a proposé avec cynisme de « sauver » un poste, mais en journée seulement, ce que tout le monde a refusé.

Le groupe Total n’est pourtant pas sur la paille, avec plus de 13 milliards de bénéfices en 2018. Et il a encaissé plus de 100 millions d’euros au titre du crédit d’impôt recherche et du CICE. Alors comment accepter de nouveau des suppressions de postes, alors qu’il y a tant de chômeurs dans la rue !

Les rassemblements réguliers des grévistes sont l’occasion de prendre des décisions autour d’un barbecue, sauf quand il pleut trop fort, et de s’organiser. Des visites de militants d’autres entreprises de la chimie, avec parfois quelques gilets jaunes, sont toujours bien accueillies, et sur le site, la solidarité financière des travailleurs d’autres secteurs est assurée.

Si la direction ne revient pas sur sa décision, le mouvement gréviste risque fort de s’étendre, car la solidarité n’est pas un vain mot parmi les travailleurs de la raffinerie qui ont des traditions de lutte collective.

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