SNCF : Strasbourg23/10/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/10/2673.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : Strasbourg

Dès le vendredi matin, suite à l’accident, certains contrôleurs ont commencé à se mettre en droit de retrait : une trentaine le premier jour.

Encouragés par l’exposé de la situation au journal télévisé dans la salle de détente et par les retours directs de cheminots d’autres gares sur le territoire, les collègues en droit de retrait se sont sentis légitimés.

Dès les premiers instants, la direction a cherché à intimider les cheminots en droit de retrait par des mises en demeure stipulant des retenues de salaires ou autres sanctions disciplinaires. Les chefs se sont relayés, ont tenté de convoquer les agents un par un. Les agents ont vite compris qu’il n’y avait aucune raison d’accepter d’être reçu individuellement par plusieurs chefs et ont eux-mêmes décidé d’accompagner à plusieurs, à chaque prise de service, tous les collègues souhaitant se mettre en droit de retrait.

L’inspectrice du travail est venue appuyer cet élan en expliquant que ces mises en demeure était illégales, et lundi elle rendait les résultats de son enquête qui indiquaient que la direction n’avait pas évalué, et ce des années auparavant, tous les risques liés au fait que le conducteur, par souci d’économies, soit le seul cheminot à bord du train.

Reçus ensuite par leur direction, les cheminots en droit de retrait ont pu constater de nouveau qu’ils ne parlaient pas le même le langage. S’ils n’ont rien obtenu, les cheminots sont fiers d’avoir relevé la tête.

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