SNCF : Nantes23/10/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/10/P2_sncfNantesretrait18-10-19_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : Nantes

Dès vendredi 18 octobre au matin, le droit de retrait exercé suite à l’accident a laissé tous les trains à quai ou presque. Les conducteurs, les contrôleurs et ceux du tram-train sont restés sur leurs lieux d’embauche dès la prise de service. Puis quelques cheminots de la gare s’y sont mis aussi.

Illustration - Nantes

Dans la région, les conducteurs ont commencé à rouler seuls il y a presque dix ans. Il y a eu de nombreuses grèves sur le sujet, comme en 2015, quand la direction voulait déjà systématiser les trains sans contrôleur et supprimer des postes d’agents de départ sur les quais.

Alors, vendredi 18 octobre, la coupe était pleine. Un premier rendez-vous a vite circulé et plus de 200 cheminots, roulants ou sédentaires, se sont regroupés.

Pendant ces jours de mobilisation, plusieurs dizaines de cheminots se sont ainsi réunis régulièrement pour échanger d’un service à l’autre, du contrôle au tram-train et chez les conducteurs. Les conducteurs et les contrôleurs occupaient les locaux de service et une partie de la gare presque 24 heures sur 24. Ils ont discuté des suites à donner et écrit une liste de revendications dans laquelle l’embauche massive de contrôleurs figure en priorité.

Cette force collective a été également utilisée pour recadrer des dirigeants qui avaient fait pression sur un cheminot isolé. Et face à une cinquantaine de cheminots remontés par les annonces mensongères sur la « grève inopinée » constamment diffusées par la sonorisation de la gare, l’arrogance de ces dirigeants s’est transformée en excuses…

Ces journées vécues ensemble ont permis de faire connaissance et ces liens vont être précieux pour les luttes à venir. D’ailleurs, la suite va peut-être s’écrire bientôt avec la grève du 5 décembre.

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