Reseda – Perpignan : les travailleurs mobilisés23/10/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/10/2673.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Reseda – Perpignan : les travailleurs mobilisés

Chez Reseda, à Perpignan, service d’aide à domicile, les salariés, excédés de voir leurs conditions de travail se dégrader et leur rémunération aussi faible, se sont mis en mouvement.

Reseda est un des services de l’association Enfance catalane (services à la personne et éducation spécialisée). Il emploie 80 salariés, dont 22 techniciens de l’intervention sociale et familiale (TISF), et 40 aides à domicile et administratifs. Il y a cinq autres services dans l’association, avec des éducateurs, des assistants sociaux, des psychologues et des administratifs qui, eux, dépendent d’une autre convention collective.

En septembre, une salariée responsable de secteur qui ne supportait plus la surcharge de travail, est partie dans le cadre d’une rupture conventionnelle. Les travailleurs ont considéré qu’il s’agissait d’un licenciement déguisé, et cela a été la goutte qui a fait déborder le vase. À l’appel de la CGT, 25 salariés se sont retrouvés en assemblée générale et, le 8 octobre, ils ont voté la grève pour le lendemain.

Les grévistes revendiquent une augmentation de 200 euros net mensuel, le passage de 35 à 50 centimes du kilomètre de l’indemnisation de déplacement et la prise en compte des temps de trajet réels dans le temps de travail. S’y ajoutent les demandes d’obtention d’un poste supplémentaire de responsable de secteur, de la convention collective des autres services, plus avantageuse, et d’un temps de rencontre entre collègues pour préparer les interventions dans les familles.

Le 9 octobre, donc, les grévistes ont fait la tournée des cinq services pour informer des raisons du mouvement, avec un bon accueil chez les animateurs. Ils se sont ensuite rendus à la maison sociale de proximité, structure du conseil départemental (dirigé par le PS), dont dépend le financement de l’association.

La direction s’est engagée à étudier avec le conseil départemental le financement de l’augmentation des frais kilométriques et celui de l’intégration à l’autre convention collective, ainsi que la prévision dans les plannings de temps de concertation. Elle a aussi accordé l’octroi de deux jours de congés supplémentaires dont seul un service n’avait pas bénéficié après son intégration dans l’Enfance catalane.

Dans les assemblées générales qui ont suivi, les grévistes, tout en enregistrant les avancées, ont fait le constat que le compte n’y était pas. Ils ont donc décidé de se retrouver le 6 novembre pour faire le point.

Dans ce mouvement organisé collectivement de bout en bout et dont les participants peuvent être fiers, tout le monde a bien compris que seul compte le rapport de force face à la direction.

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