Macron à Mayotte : démagogie xénophobe et promesses électorales23/10/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/10/2673.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Macron à Mayotte : démagogie xénophobe et promesses électorales

En visite éclair sur l’île de Mayotte, département français dans l’archipel des Comores, Emmanuel Macron n’a pas annoncé de hausse des salaires ni des pensions de retraite misérables (300 euros par mois en moyenne).

Plus de 60 % de la population en âge de travailler est au chômage et le marché du travail local va croître de 80 000 personnes dans les prochaines années, mais le président n’a rien eu à leur dire. Rien non plus sur les conditions de travail des fonctionnaires, ni sur la titularisation des précaires. Il n’a pas déclaré la construction de milliers de logements pour en finir avec les bidonvilles. Dans l’éducation et la santé, il n’a pas évoqué l’embauche de personnel en nombre suffisant. Rien non plus pour répondre aux pompiers de l’aéroport en grève à son arrivée.

Évidemment, on a eu droit à la mascarade médiatique des effusions populaires avec le président, même si on a pu constater qu’il n’y avait pas tant de monde que cela aux bains de foule, hormis les clientèles macronistes locales.

Macron a en revanche insisté sur la lutte contre les migrants ; une politique qui a transformé en cimetière le bras de mer entre Mayotte, Anjouan et Madagascar, comme l’est devenue la Méditerranée. C’était bien là le motif de sa visite…

Dans la grande tradition du colonialisme, quelques millions virtuels ont été distribués. Des projets attendus de longue date ont été évoqués : piste longue de l’aéroport, modernisation du port, le tout dans un futur indéterminé et surtout post-électoral. De quoi enrichir les multinationales et certains patrons locaux à défaut de résoudre les problèmes de la population.

À Mayotte, on n’attendait pas grand-chose de la visite du président des riches et on n’a pas été déçu.

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