Lycée Paul-Robert – Les Lilas : un mouvement pour l’avenir23/10/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/10/P6_Lycee_Lilas_C_LO.jpeg.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Paul-Robert – Les Lilas : un mouvement pour l’avenir

La mort d’un lycéen, poignardé dans une bagarre entre jeunes aux Lilas, en Seine-Saint-Denis, a entraîné le droit de retrait des enseignants du lycée. Après cette troisième mort en une année à proximité de l’établissement, ils ne voulaient pas faire une nouvelle fois « comme si rien ne s’était passé », malgré la pression de la direction pour reprendre les cours.

Illustration - un mouvement pour l’avenir

Les revendications concernaient les quatre communes voisines (Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas, Romainville et Bagnolet) : des moyens pour assurer l’éducation, la santé et la sécurité de tous. Puisque les bandes de jeunes se battent sur tout ce territoire sur la base de leur appartenance à une commune, pas question de se contenter d’un ou deux postes en plus pour le lycée seulement.

Les rassemblements avec des parents et enseignants des collèges alentour, lors de réunions avec diverses autorités, n’ont rien donné. La mobilisation s’est alors poursuivie la deuxième semaine avec une manifestation aux Lilas, mercredi 16 octobre. Près de 800 personnes ont scandé : « Les moyens sont chez Blanquer, tous au ministère », « 9-3 égalité » ou « La sécurité pour éduquer ».

La mobilisation a continué pendant deux jours jusqu’à la venue au lycée du monsieur sécurité du rectorat et d’inspecteurs du ministère pour annoncer des miettes, comme la création d’un poste de médiateur pour… trois établissements ! Les enseignants leur ont signifié l’insuffisance de la réponse et ne se sont pas privés de leur relater les nombreux témoignages des élèves et des habitants exprimant leur inquiétude quotidienne.

Mais le résultat le plus important de ces deux semaines est ailleurs, dans la fierté d’avoir réagi, de s’être organisés et d’avoir permis à la population d’exprimer son écœurement.

Les assemblées générales quotidiennes ont fonctionné comme un collectif, permettant de convaincre les indécis, de trouver la bonne idée à mettre en œuvre, après des tâtonnements et parfois des accrochages.

Cette riche expérience servira à l’avenir, ce qu’a exprimé l’un des participants en disant : « Nous avons fait le brouillon d’une prochaine mobilisation. »

Partager