Generali : assurance vie sans garantie23/10/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/10/2673.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Generali : assurance vie sans garantie

Les sociétés d’assurances se plaignent que les assurances vie ne leur rapportent plus assez. « Le modèle de sécurité absolue, de la liquidité permanente, de la garantie totale à tout instant du capital […] est à bout de souffle », a déclaré le PDG de Generali France. Elle est suivie par d’autre compagnies, dont Allianz, qui veulent orienter les nouveaux épargnants à investir vers des placements à risque.

L’assurance vie reste un des placements les moins mal rémunérés de l’épargne populaire. Près de la moitié des ouvriers et des employés détiennent un contrat d’assurance vie car, outre la sécurité de récupérer au moins l’argent placé et les avantages fiscaux lors de la transmission aux héritiers, les intérêts, bien qu’en baisse ces dernières années, étaient encore supérieurs à ceux des différents livrets d’épargne.

Or, c’est à la sécurité de ce placement que les assureurs veulent s’en prendre car, à les entendre, la conjoncture actuelle mettrait en péril leur équilibre financier. Les deux tiers des fonds récoltés au titre de l’assurance vie reposent sur des supports adossés à l’euro, et avec les taux d’intérêt négatif actuels, Generali pleure misère. Pourtant, étant l’un des principaux groupes mondiaux d’assurances, présent dans cinquante pays et employant 7 100 salariés, avec un chiffre d’affaires de 67 milliards d’euros pour 2018, il semble loin du dépôt de bilan. Mais comme il n’est pas question pour ces requins de l’assurance ou des banques de perdre un centime en spéculant sur l’argent que les particuliers leur prêtent, Generali va donc proposer à ses clients d’investir dans des assurances vie reposant sur des unités de compte, c’est-à-dire sur des placements en actions qui comprennent bien évidemment une part de risque pour l’épargnant.

Dans ce jeu de dupes, les petits épargnants pourraient perdre les économies de toute une vie de travail en placements risqués. Mais pour les assureurs comme pour tous les financiers, tant qu’eux récupèrent de l’argent, ce n’est pas leur problème.

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