Éducation : toujours plus de précarité23/10/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/10/P6_Panneau_ecole_en_danger_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C173%2C450%2C427_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation : toujours plus de précarité

Les enseignants contractuels ont été licenciés massivement à la rentrée scolaire de septembre, avec pour conséquence l’absence de professeurs pour nombre d’élèves.

Illustration - toujours plus de précarité

Pour ne prendre qu’un exemple, dans le seul département de Seine-Saint-Denis, 1 640 contractuels avaient reçu une lettre de licenciement durant l’été.

Les contrats prennent souvent fin avant les vacances scolaires, ce qui permet à l’administration d’économiser quelques mois de salaires. Certains ont même vu leur contrat se terminer à la veille des actuelles vacances de la Toussaint. Ils devraient en retrouver un à la rentrée, mais les deux semaines sans salaire sont autant d’économies pour le ministère. Outre l’absence de paie, cela a une conséquence sur la possibilité de transformer le contrat en un CDI. En effet, pour ce faire, il faut avoir travaillé plusieurs années sans interruption.

Les contrats des auxiliaires de vie scolaires (AVS) et des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) sont aussi des contrats précaires. Les AESH se voient imposer des temps de travail incomplets et nombre de contrats ne sont pas renouvelés. Comme pour tous les contractuels, les salaires ne sont pas versés en temps et en heure, et les acomptes sont d’un montant ridicule, sans parler des affectations aberrantes, de l’attente insupportable des documents administratifs, les services de gestion du personnel étant saturés.

Les agents qui travaillent dans les écoles, en particulier les Atsem, qui accueillent les enfants, secondent les enseignants, assurent le nettoyage, servent les repas à la cantine, sont à 99 % des femmes, et 30 % d’entre elles sont des contractuelles. Une enquête de la CFDT concernant les agents des écoles de la ville de Besançon, datée d’il y a plus d’un an, soulignait que « quatre agents sur dix n’obtiennent que des temps partiels, ne travaillent donc qu’entre 22 % et 50 % du temps pour un salaire mensuel situé entre 252 euros et 575 euros. »

Le gouvernement réalise ainsi des économies massives au détriment, en premier lieu des salariés qui en sont victimes, mais aussi de la population. Et cela dans le seul but de pouvoir continuer à financer les très nombreux cadeaux au patronat.

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