Tourisme médical : une bouffée d’oxygène ?16/10/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/10/2672.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Tourisme médical : une bouffée d’oxygène ?

Au salon professionnel du tourisme, à Paris, entre le 1er et le 4 octobre, pour la première fois en France, une partie était réservée au tourisme médical.

Depuis quelques années, celui-ci se développe jusqu’à représenter 60 milliards de dollars de chiffre d’affaires dans le monde et a concerné 15 millions de déplacements. En France, une dizaine de sociétés sont en concurrence sur ce créneau qui est promis à une forte croissance.

On est loin de l’aide médicale dénoncée par les politiciens et Macron quand ils accusent les migrants de venir pour profiter des prestations sociales et en particulier de la Sécurité sociale. Il s’agit dans ce cas de personnes fortunées qui peuvent financer le transport, l’intervention ou les soins et les suites d’une opération par exemple. Les tarifs des hôpitaux ou cliniques sont 30 à 50 % plus cher dans ce cas que pour les habitants du pays mais même avec cette augmentation, ils restent moins cher que dans les pays d’origine. C’est le cas pour des Américains ou des patients du Moyen-Orient. Parfois ces malades essayent ainsi d’échapper à des délais d’attente trop longs dans leur pays.

Pour attirer ces patients, les hôpitaux doivent adapter leur offre à cette clientèle, notamment avec des chambres particulières plutôt luxueuses. D’autant qu’il y a une concurrence, ces riches patients étant attendus aussi en Allemagne, en Thaïlande et bien d’autres destinations.

En France, ce type de tourisme est même présenté comme une solution au déficit des hôpitaux. Le président de la Fédération hospitalière de France l’a déclaré dans la presse : « Le déficit des hôpitaux cette année est de 600 millions d’euros, donc 2 milliards c’est 3 fois le déficit des hôpitaux. Évidemment, c’est une manne ! Ça peut être une bouffée d’oxygène, qui permet de remettre un peu d’huile dans les rouages, c’est important. » Il est peu probable que le personnel des hôpitaux ou les patients ordinaires ou sans fortune en profitent en quoi que ce soit.

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