PSA − Poissy : Mauvais acteurs pour un drôle de spectacle !16/10/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/10/2672.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA − Poissy : Mauvais acteurs pour un drôle de spectacle !

Lundi 14 octobre, la direction de l’usine PSA de Poissy avait prévu, de longue date, de faire venir tous les travailleurs dans leurs horaires d’équipe, mais sans travailler et pour assister à des réunions avec des entreprises extérieures.

Elle sort les grands moyens car elle ne trouve que très peu de candidats au départ.

Ce jour-là les ouvriers, par groupes de 30, ont donc vu défiler une quinzaine d’entreprises qui disaient avoir 2 000 emplois à proposer. Leurs représentants ont tenté de détailler leurs avantages sociaux prétendument merveilleux, tout en expliquant qu’ils n’arrivaient pas à recruter ! Ils se sont vu répondre que les chômeurs étaient à Pôle emploi, pas à PSA. Mais surtout, avec tous, il était visible que le sujet tabou était les salaires. Du coup, tout le monde a compris que ce n’était pas parce que ceux-ci étaient trop élevés…

Des entreprises comme Air France ou La Poste, qui suppriment déjà des emplois, étaient présentes. Adecco est venu expliquer l’intérêt de laisser tomber le CDI PSA pour un CDI intérim. Autant dire que cela n’a convaincu personne, mais plutôt généré des réactions hostiles.

Une représentante d’une entreprise s’est permis de dire qu’elle préférait recruter des CDI PSA plutôt que des chômeurs car, d’après elle, ceux-ci ne voulaient pas travailler. Elle s’est fait huer et remettre à sa place, et elle a dû partir furieuse.

Dans d’autres réunions, des ouvriers qui commençaient à trouver le temps long se sont mis à chanter ou demandaient systématiquement s’il y avait un bon CE, car il n’y avait que ça d’intéressant.

Cette journée de bla-bla aura au moins servi, dans la plupart des groupes, à rigoler un peu ou à dormir pour récupérer.

Combien a-t-elle coûté à la direction ? Il y a peu de chances qu’on le sache. Mais tout cet argent perdu à tenter de convaincre les travailleurs de démissionner serait mieux utilisé dans leurs poches.

Partager