Toulouse : les hospitaliers contre le manque de moyens09/10/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/10/p14_Toulouse_sante_public_prive_7_10_2019_C_LO.jpg.420x236_q85_box-28%2C0%2C772%2C418_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toulouse : les hospitaliers contre le manque de moyens

Depuis quelques mois, à Toulouse, un plan « Marche en avant », censé désengorger les Urgences, a été mis en place. Mais il s’agit d’une simple réorganisation et de quelques travaux pour répondre à une augmentation de l’activité de 15 % : c’est sûr, ça ne marche pas !

Illustration - les hospitaliers contre le manque de moyens

Ainsi, mardi 8 octobre, une nouvelle journée de grève avec un rassemblement des hospitaliers au centre-ville était prévue. Et déjà le jeudi 26 septembre les hospitaliers avaient manifesté à l’appel du collectif Inter-Urgences. Le mouvement a été suivi dans de nombreux services du CHU, à tel point que les Urgences somatiques de l’hôpital Purpan ont dû être fermées, le personnel étant en grève ou en maladie, ainsi que deux services de traumatologie. Des médecins d’autres services ont même été réquisitionnés.

De nombreux hospitaliers se sont rassemblés devant le siège de la direction, à l’Hôtel-Dieu. Ils venaient du CHU de Toulouse, de l’hôpital Marchant, de l’hôpital Joseph-Ducuing, mais aussi du centre de rééducation de la Fontaine-Salée à ­Salies-du-Salat, de Saint-Gaudens, du Tarn et de l’Ariège. Tous ont dénoncé le manque d’effectifs et de moyens qui sévit dans tous les secteurs de l’hôpital et pas qu’aux urgences.

Le jeudi suivant, 3 octobre, les Urgences somatiques de Purpan ont été une nouvelle fois fermées faute de soignants, la plupart étant en arrêt maladie. Dans la nuit, la direction avait envoyé des agents de sécurité dans le service pour déloger les délégués au CHSCT venus constater la situation. Ces agents, qui sont d’ailleurs eux-mêmes en conflit avec la direction qui leur refuse une prime de risque, ont refusé d’intervenir. La direction a alors envoyé un huissier, qui a surtout pu constater... le manque de personnel.

Plusieurs services de traumatologie sont également fermés pour les mêmes raisons. En tout, c’est une centaine de lits de traumatologie, orthopédie, rhumatologie et médecine interne qui sont fermés. Les hospitaliers des services concernés se sont alors retrouvés à plus d’une centaine pour manifester et bloquer le tram qui traverse l’hôpital.

Dans le privé ce n’est pas mieux. Lundi 7 octobre, le personnel des Urgences de Joseph-Ducuing, hôpital privé à but non lucratif, s’est mis en grève. L’activité a augmenté de 13 % deux années consécutives, mais depuis douze ans l’effectif est le même. À la clinique privée Ambroise-Paré, les salariés ont fait grève dix jours. Ils ont repris après avoir obtenu une prime, avec le sentiment de s’être fait respecter d’une direction méprisante.

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