Haïti : colère contre le pouvoir09/10/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/10/2671.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Haïti : colère contre le pouvoir

Depuis plusieurs semaines, des manifestations populaires importantes réclament le départ du président d’Haïti, Jovenel Moïse. En particulier, vendredi 27 septembre, les Haïtiens étaient des milliers à protester dans les rues de la capitale Port-au-Prince pour exprimer une nouvelle fois leur colère. Nos camarades de l’Organisation des travailleurs révolutionnaires (OTR-UCI) décrivent les événements dans leur journal La Voix des travailleurs.

Ce sont les classes exploitées, comme les chauffeurs de taxi moto, les jeunes déshérités des quartiers pauvres, qui ont débuté cette colère le lundi 17 septembre, pour protester contre les manœuvres du gouvernement et des importateurs des produits pétroliers. Devant l’exaspération et l’aggravation des conditions de vie provoquée par cette rareté artificielle, le mouvement s’est étendu à plusieurs villes de province.

Quand, dans la foulée de cette fronde générale, l’opposition a appelé à manifester contre le gouvernement le vendredi 20 septembre, beaucoup parmi les masses exploitées n’ont pas boudé l’appel. Nombreux, ils sont descendus dans les rues pour crier leur colère contre ce régime corrompu dont ils demandent la démission.

Mais, dans les médias, ce ne sont pas les jeunes des bidonvilles qui, pris à partie par la police, sont montrés. Les revendications qu’on entend ne sont pas celles concernant les mauvaises conditions d’existence de la classe ouvrière et des masses exploitées, mais plutôt presque exclusivement celles des politiciens de l’opposition. Ces politiciens bourgeois opportunistes, tout en participant à ces luttes, veulent en prendre la direction pour arriver au pouvoir.

Les travailleurs et tous ceux qui se revendiquent de leur camp doivent savoir que ces politiciens sont là pour profiter de leurs combats pour prendre le pouvoir avant de retourner leurs fusils contre eux, une fois au timon des affaires.

Les luttes de la classe ouvrière et de la grande majorité des exploités leur serviront totalement le jour où elles se donneront les moyens de les penser, de les préparer, puis de les diriger avec l’aide de leur propre parti, le parti des travailleurs révolutionnaires.

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