Assassinats à la Préfecture : délire psychiatrique et délire politique09/10/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/10/2671.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Assassinats à la Préfecture : délire psychiatrique et délire politique

Il est hélas logique, et dans certaines conditions fréquent, qu’un monde malade produise des Mickaël Harpon qui se jettent sur leurs collègues de travail, leurs voisins ou tirent au hasard dans la foule. La chronique judiciaire américaine est remplie de ces massacres dont les meurtres à la Préfecture de Police de Paris viennent encore de fournir un exemple.

Quant aux justifications que les assassins trouvent, elles dépendent beaucoup du contexte social et politique. Aujourd’hui, il n’y a pas à chercher bien loin pour trouver une inspiration dans le djihad prôné par les groupes terroristes islamistes, comme cela semble avoir été le cas pour Harpon.

Réciproquement, l’occasion est toute trouvée pour des politiciens à la Macron-Philippe, et pour bien d’autres, de reprendre les thèmes sécuritaires « anti-terroristes », de flatter la police, de se donner le beau rôle, d’appeler à l’unité de la nation contre « l’hydre islamiste » et de demander à chacun de surveiller de son voisin, comme ils l’ont fait le 8 octobre. Macron et les autres ne peuvent laisser passer une telle occasion de se donner l’image de combattant de la civilisation contre la barbarie même si leur politique est la première responsable du chaos et des interventions militaires qui ont produit le terrorisme.

Le délire sécuritaire n’empêchera évidemment aucun malade de se transformer en assassin. Il contribuera en revanche à diviser la population, à jeter la suspicion sur les musulmans et, en définitive, à renforcer les idées intégristes des uns et réactionnaires des autres.

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